Cette belle bâtisse de style longère dispense un charme particulier dans une atmosphère simple et chaleureuse, où l’Histoire s’invite parfois au coin du feu. Bordé d’un bois de chênes, retiré dans ses terres, un grand jardin arboré donne une sensation de respiration américaine, de Louisiane et de Caroline du Sud, quand de beaux saules pleureurs laissent retomber leurs branches alanguies dans deux mares farouches et sauvages que grenouilles, hérons, écureuils, daims, sangliers, lièvres, oiseaux en nombre et différents sanctuarisent en un haut lieu musical. C’est là que la peinture de Katherine REY s’épanouit, ce qui évoque assez bien tous les échanges avec la Nature environnante, et les oiseaux, thème de sa dernière exposition.
Maison consacrée aux Arts, Peinture, Architecture, Littérature, Philosophie, Musique, Photographie, aux Amis, à l’échange et aux débats chaleureux, enlacée d’une forêt de chêne, fenêtres ouvertes sur la nature; l’harmonie est ici un mot maître ordonnant les Arts de la Table, de la Dégustation et du Savoir-Vivre, parfaite pour illustrer au sein du magazine Elle Décoration cet esprit à la française, nourri de Savoir Vivre comme d’une forme cultivée d’esprit.
Le confort est simple, de cette simplicité qui invite à la vérité en soi, promesse des joies profondes de la vie, autour d’un feu, d’un repas amicalement mitonné et des propos qui s’y échangent. La part du rêve n’en n’est pas non plus absente tant, aux heures froides de l hiver comme aux heures chaudes de l’été, il faut après le déjeuner faire la sieste, puis plonger dans l’eau claire de la piscine, lire au soleil de cinq heures, puis prendre une suze cassis glacée allongée d’eau pétillante.Le temps se ralentit en soi et devient sage. Opération métaphysique, ce qui avait cours avant d’arriver s’éloigne, la présence devient sensible.
Essentielle et secrète, cette gente Dame respire par ses fenêtres et offre protection et hospitalité à l’ancienne, comme il devait être en cet « illo tempore » des contes. Au coin du feu, dans la clameur de l’aube, au midi comme au minuit, la portée magique des étoiles se révèle, celle de la lune et des soleils pour que puisse se vivre l’instant où reposent le songe de la présence et la présence elle même. C’est pourquoi en passant d’une pièce à l’autre, du repos au travail, de la création au songe, un temps précis et fondamental permet à Katherine de Peindre en son atelier, lieu de lumière et d’énergie, et à Bodan de concevoir les plans des bâtiments futurs, qui répondront aussi secrètement de cette volonté de Vivre en conjuguant toutes ces valeurs. Il y a comme cela des maisons sans ostentation qui s’ouvrent magiquement à l’heure juste, des nuits magnétiques à la plénitude enviée, abris contre l’hérésie d’un siècle qui se consume dans son non sens.
Exposition les « ZOAZOS » Jean Clarence Lambert la ferme de Dracy s/Oanne