Debora la belle bassiste de FERGUS s’est prêtée tout d’abord au jeu du portrait chinois… verysexy girl et si… j’étais aussi une black beauty? Miss Black America, répondis je. Tu vois… the song from Curtis Mayfield, Yes, je vois, j’adore Curtis Mayfield! … Si j’étais une américaine du Sud des États Unis …dans les années 30? Ou encore,…Oui, oui ça marche aussi… Ou bien alors… en particulier une strip-teaseuse de Saint Louis, d’Atlanta ou encore au Cotton Club. Aussi bien, une de ces jeunes esclaves des plantations, ou plus loin encore? Aussi bien si j’étais une toute jeune fille, dix sept ans? Non..Une chanteuse de Gospel? Une black Panthers, une militante des droits civiques? Une mère Thérésa black…une Abbey Lincoln, Nina Simone, une Alicia Keys …. OUI, oui, mieux un Norman O’Connor…
mais attention elle n’a pas froid aux yeux, miss Black American dénudée, un scoop…
On le voit, il y a quelque chose du domaine des racines de toute la musique noire américaine chez Debora comme une fantaisie issue de la vie …Plus précisément, Mille visages et autant de « délires », un sang pluriel et plus que tout, un formidable sourire, tout en joie, ethnique, fondamental. C’est alors que je vois derrière son visage, fumeuse de rêves, celui de Jimi Hendrix…brûlé par sa musique. Debora, sacré numéro, qui danse, fume, picole, fait le strip, vanne, raconte des histoires, fait la belle, joue à jouer et. bien d’autres choses encore… Rit, à propos de tout.
Esprit fantasque et mugissant, peau noire, ébène; Paradis perdu de nombre d’hommes imagine t on… Lieu chantant et dansant, musique du Livre aussi, Amstrong, Gospels..The Good Book..En fait, Toute une tradition du chant rythmé par l’église, Gospel, chantante.. au Sud des Suds des champs de coton… C’est pourquoi, photographier Debora est un travail de lente remontée des fleuves jusqu’à leur source, d’instinct, de partages, de découvertes, de lectures multiples, répondant à la multiplicité des visages, des mémoires. Debora, very sexy…
Il semble que certains êtres soient plusieurs en même temps…en particulier, ici, c’est un peu ce à quoi on assiste. C’est pour cela que le jeu en vaut la chandelle…D’autant plus que cet imaginaire traverse et innerve la belle bassiste. Debora, aux mille et un visages… « en vrai », héroïne sortie d’un film noir comme également une musicienne au sourire neuf qui croque sa vie… entre le feu et le feu, warnings, ne pas se bruler…