A Paris, Frank Gehry a signé l’un des plus beaux bâtiments de l’époque, la Fondation Louis Vuitton.
Une envolée de verre et d’acier à la limite du (dés)équilibre formel. Un lieu d’exception dédié à l’Art contemporain.« À l’image du monde qui change en permanence, j’ai voulu concevoir un bâtiment qui évolue en fonction de l’heure et de la lumière, afin de créer une impression d’éphémère et de changement continuel », précise d’emblée Frank Gehry. Posé sur un bassin créé pour l’occasion, l’édifice s’insère dans l’environnement naturel, entre bois et jardin, effets de miroir. Gehry lui-même parle d’un « iceberg » posé sur l’eau pour nommer cette forme aussi insensée que sensuelle, dotée de milliers de plaques de béton blanc fibré et d’une immense enveloppe vitrée. « Mon idée était de construire un bâtiment en mouvement, comme un nuage qui change sans cesse son apparence grâce à la lumière. » Un nuage, certes, mais un nuage chargé d’histoire qui s’inspire aussi librement de la verrière du Grand-Palais et du Palmarium qui ornait le Jardin d’Acclimatation dès 1893. Sous la main de l’architecte californien, l’édifice en verre prend l’allure d’un voilier aux voiles gonflées par le vent. Chacune de ces voiles, de forme et de courbure différentes, est soutenue par un jeu sophistiqué de poutres en acier et en bois. L’inspiration ? « Ma première inspiration, dit Frank Gehry, c’est Paris ! La seconde est l’aspect sacré de ce lieu. Le jardin d’acclimatation est un parc du XIXe siècle, un lieu où Proust a joué. Quant à mon client, Bernard Arnault, dans un sens, c’est un artiste. Il est ingénieur de formation, mais à force de travailler dans le milieu artistique, il a appris à travailler avec des personnes créatives.» Douze voiles de verre translucides enveloppent l’« iceberg », une succession de formes blanches organiques habillés en béton ductal (décomposés en 19 000 panneaux tous différents et décalés pour créer, selon l’expression de Frank Gehry, un motif en « tremblement de terre ») et portant des terrasses arborées et flottant sur un bassin d’eau. Ces volumes sont séparés par des ouvertures, des failles et des superpositions qui sont refermées par des parois vitrées se décomposant en quarante-six ouvrages de configurations très diverses, si bien qu’il est difficile de distinguer façades et toitures. Chacune de ces voiles, de forme et de courbure différentes, est soutenue par un jeu sophistiqué de poutres en acier et en bois, et est composée de 3 600 panneaux de verre sérigraphié de pastilles qui réfléchissent 50 % de l’énergie lumineuse5. Le bâtiment, construit à la place d’un ancien bowling, d’une billetterie et d’un restaurant, a une surface de 11 700 m2 et dépasse les 40 mètres de haut : rez-de-chaussée de neuf mètres de haut, zone technique de six mètres de haut, un étage de neuf mètres de haut surmonté des volumes des puits de lumière de neuf mètres, entourés des verrières qui lui permettent d’atteindre cette hauteur et de doubler son volume8. L’infrastructure est constituée d’une boîte étanche en sous-sol, formée d’un radier en béton étanche qui résiste aux surpressions hydrostatiques et, pour gagner encore du volume, d’un bassin aquatique alimenté par une cascade en pente douce et entouré d’une paroi moulée périphérique en console de 7 mètres9.
source Wikipedia
Pour toutes les photographies de cette galerie, pour les droits attachés au bâtiment ©fondation Louis Vuitton et pour mon reportage ©pascaltherme2015 TOUTE REPRODUCTION INTERDITE.