MARIE MONS, Vers une renaissance. RETOUR SUR UNE EXPÉRIENCE DE L’INTIMITÉ EN ACTE. « Chaque lecteur, là, où il.
MARIE MONS, Vers une renaissance. RETOUR SUR UNE EXPÉRIENCE DE L’INTIMITÉ EN ACTE. « Chaque lecteur, là, où il.
Le photographe marche en lui et dans le monde sans séparation, à l’heure bleue, ou une inquiétante étrangeté advient, en commuant le deuil impossible par une réfraction de ce fascinum, propre à établir, dans l’intimité profonde de l’être, un bord du dire, dans ce que l’absurde aussi vient imposer à la déréliction et à la forclusion *.
Eaux sensibles, ivres et sages.
Eaux sensibles, ivres et sages, ponts tournés vers le ciel, paroles invisibles, contenus manifestes et latents, tout un pays prend place à travers un geste affirmé ou ébauché, puis libre de lui même. Toujours une volonté ou une in-volonté jouent des ombres grises, des couleurs, dans un plan de terre projetée en plein ciel, intimité charbonneuse des étoiles, silhouettes filant sur un chemin, paysages immobiles, procès du temps dans ses secondes égrainées, profondeurs lactées de l’instant, l’ombre se creuse entre son repli et son gain.
MICHEK KIRCH évoque t-il ici une figure mythologique, Vénus, à travers un NU à la façon des peintres, baignant dans les eaux primordiales, ce Nu étant Un, comme perçu et vu à travers le miroir, une vision spéculaire hermétique…inspirée du baroque.
Carole s’est faite portraitiste, poète de l’instant où quelques choses s’accomplissent et viennent à s’inscrire sur le film, quelques choses éphémères, passagères du vent, hôtes de l’instant, qui, au bord des yeux, précipitent, matières vivantes des regards et des ombres, des corps si plein (si plaints) au regard de l’histoire; le roman, la plaisanterie, les rires, viennent, en témoins, par la fenêtre, ou de l’ombre close de la pièce d’à côté, de cet ailleurs qui est l’air que l’on respire, le temps qui danse, la cigarette qu’on allume et la musique qui vient…
SHINGES BENOIST DEMORIANE, SPHINGES. La louve au regard de braises, un œil sur le bras, presque égyptienne, lancinante.
C’est la première image de l’exposition, le portrait d’un immense poisson induit ce lien à cette Mare Nostrum éternelle, aux marins, aux pêcheurs, au symbole même du christianisme.
PARIS PHOTO 2021, RETOURS. Une participation époustouflante, toute une actualité, prix et signatures de livres, de très belles.
Se fondre aux pierres, renaître en Phénix du feu des pierres, l’éprouver pour colmater la brèche, faire sang, provoquer par l’ascèse de la contrainte, un retour au lien primordial du vivant, sont les intentions qui ouvrent ce voyage Intérieur. Un dialogue s’est imposé, plus, un échange de substances entre la fragilité, la sensibilité et la rugosité des surfaces, peau contre pierre, surfaces contre surfaces, travail d’un toucher qui prend tout le corps, sans qu’aucun visage ne vienne éclairer par son expression ou son regard, cette intimité aux frontières d’un voyage immobile.
Thierry Valencin est ce joueur de violon chagalien, volant au dessus du toit du monde, emporté par le souffle de cette dé-marche délivrée dans l’image, de toute pesanteur. Son taureau, s’il est noir et chtonien, n’en n’est pas moins issu de la terre mais léger, dense, impénétrable, une image de la force éruptive et brute, mais allégée de toute scorie, essentielle, c’est un lutteur de l’ombre, non pas l’expression abrupte du Minotaure, mais le Minotaure évoluant vers le couronnement de sa royauté solaire.