Que manquait-il à Paris Photo Novembre 2023, pour que le charme opère au delà du nombre et de l’intelligente attention qui débordait, partout. Présence du nombre, du sur-nombre, de l’inflation des propositions, des 191 galeries représentées?
Que manquait-il à Paris Photo Novembre 2023, pour que le charme opère au delà du nombre et de l’intelligente attention qui débordait, partout. Présence du nombre, du sur-nombre, de l’inflation des propositions, des 191 galeries représentées?
« je me sens moi-même une créature éphémère » PAR PIERRE ÉLIE DE PIBRAC Faisant suite à Desmemoria,.
Aujourd’hui, Agata est un emblème de résistances et de libérations face à tous les pouvoirs oppressifs, à toutes les mentalités coupantes actuelles. Sa « figure » se trouve donc citée par nombre d’artistes siciliens, italiens, qui en « connaissent » et qui en livrent ici , dans les travaux présentés, la charge symbolique, contribuant à en faire revivre la « divine » présence et à en donner une lecture très personnelle, dans des productions sensibles et autonomes.
Le spectacle vivant, conçu ici en réalité augmentée dans un mix entre projection de films, sons, réalité augmentée grâce aux casques que l’on porte et aux projections holographiques qui en émanent, est une expérience à vivre, sans réserve.
S’appuyant sur une construction de ses plans, de ses photographies, une façon de mettre en scène le réel, de découper ce qui doit nécessairement être présent à l’image, d’isoler les détails, de mettre en scène grâce à sa fluidité, tout un espace représentatif, voire métonymique, afin de servir sa commande et d’affirmer son propre travail d’architecture du Regard, Olivier Brunet met en scène, quasi intuitivement son sujet, afin de faire « rêver » le béton, d’accomplir l’espace, de faire communier et l’histoire du bâtiment dans ses palimpsestes et son historicité (les étapes de la construction) et de proposer, au final, une création visuelle libre, légère, authentique, accomplie.
Le photographe, s’immerge dans cette nuit crépusculaire, à la pénombre complice. Il a à cœur de poursuivre cette quête de l’ombre, sacrificielle, de retrouver ce silence nuptial, d’entrer au cœur de cette nuit qui précède la nuit ( qui en serait une émanation théâtrale, romanesque) afin de regarder en lui même, de garder à nouveau les secrets qui ne manquent pas d’affleurer et de produire nombre de scènes dont l’inquiétante étrangeté est une marque de son temps intérieur et de sa photographie, très picturale, dans une sorte de connivence lynchéenne.
Sylvia Goubern; C’est là que l’artiste peut rêver, enfermant ces souvenirs, dans une poétique de l’imagination matérielle propre à fidéliser en elle même, les images actives des lieux qui transcendent la maison pour en faire des objets poétiques, glissant vers la main depuis l’œil, dans une complicité de sens et d’histoire. Ces 13 petites maisons complices affirment déjà leur dimension lilliputienne, imaginaire anglais swiftien, propre à fidéliser en soi, l’enfant, pour qui le monde alentour, dans ses jouets, s’affirme comme une quête d’indépendance, d’autonomie et de puissance, de transformation, d’actes créatifs.
TIME OUT : FRAGMENTATIONS et MÉTA-IMAGES. La finalité a été de faire jouer et de mettre en scène ce regard dont la rupture de la continuité est une marque de ce temps.
A la question anthropologique, que verait un néandertalien s’il pouvait se trouver aujourd’hui dans une rue de New York? j’aimerais croire, à y pouvoir répondre, tout sauf ce que nous voyons…de cette réalité et de ses semblants.
Une vision critique s’empare du statut de l’image fixe, dans un débordement de la représentation unitaire, unifiée, images lisses, pour mettre en scène un regard agi par les ruptures du réel, à travers sa discontinuité, ce qui me semble toujours plus actuel et plus juste, du point de vue d’une démarche cherchant une forme de modernité.