DIJON.

DIJON, EN AOÛT, PORTRAIT.

Dijon en Aout, au sortir de la gare, un jour d’Août et de canicule, la ville semble s’être profondément transportée au Sud, sous le soleil exactement, comme si, d’un coup, je me trouvais à Lisbonne, à Madrid, en plein été. Les vieilles pierres, le bâti, les immeubles, en quittant la gare, explosent sous le ciel bleu intense. Dijon, ville romanesque et moderne, devient, ville sudiste, échappée de son histoire, comme une aventure de cinéma, de littérature, de rêve éveillé. Quittant la gare, en passant sous l’immense pont du chemin de fer, l’ombre absorbe le couple, qui au loin, passe silencieusement, anonyme.

Passage au noir, le bruit sourd et métallique des poutrelles d’acier, quand un train passe sur le pont en fer, est ici une sorte de signal, de passage, comme pour signifier qu’il faut entrer en soi pour perce-voir, peindre le graphe de cette lumière amoureuse des espaces, de l’Architecture, ( Dijon, la ville au cent clochers), contempler la ville miroir, devenue scène première, aventure de l’œil, sujet d’une liberté joyeuse et célébrante. Tout est neuf, magique, je photographie ce tunnel sombre et clair, j’entre en moi même, afin que s’inscrive par l’œil percevant, la beauté qui échappe et qui séduit.

Passé le pont, empruntant la première rue à droite, longeant les vois ferrées qui surplombent discrètement Dijon, la Cathédrale jaillit, éblouissante, se détachant sur un ciel pur, bleu, immaculé. Le centre historique, bientôt parait, les rues sont noyées de cette belle lumière ambrée de fin d’après-midi, les promeneurs et citadins sont en ville… mobilités douces, les cyclistes comme un trait silencieux aux rues de la ville, tout comme ces passants, touristes, ces visiteurs, ferveurs des matinaux, s’animent, seuls, en couple, en famille, par les rues du centre où les ombres s’allongent, cherchant la fraicheur des pierres, le refuge des nefs, des porches et des hôtels particuliers, venant toucher la chouette, dans un partage d’adoubements.

J’ai vécu là les belles années de cette jeunesse insouciante que je retrouve aux cafés, sur le marché, rue Musette, place de la Libération, portée par la chaleur estivale à la sensualité de l’instant, à la fraicheur des pierres, à la tranquillité des jardins, aux murmures du temps.

Dijon est une ville paisible, bourgeoise, accueillante, complice libérale et secrète, qui s’étire, sensuelle et joyeuse en ce bel été solaire; chacun cherche, dans la fraicheur des squares, le repos, la lecture, la lecture, tandis qu’aux cafés, à l’heure fraiche, on se retrouve autour d’un verre, blanc ou rouge, festif et amène. Au soir, « foin des bocks et de la limonade », on se dirige vers ces tables en plein air, convivialités multiples, plaisirs des cartes burgondes et cuisines du monde, des restaurants habiles où se disent les soleils des vins, rouges et blancs aux appellations magiques, à la renommée première, faisant, aux côtés des rosés plus faciles vibrer tout l’été, alors que sonne au Jacquemart l’heure gourmande.

En ce bon mois d’Août, Il fait bon vivre.

©PascalTherme2022

Rappel

 » On distingue à Dijon un centre (ou « hypercentre ») historique, délimité par les boulevards de style « haussmannien » reliant les six places principales (place Darcyplace Saint-Bernardplace de la Républiqueplace du Trente-Octobreplace Wilson et place du Premier-Mai), et les autres quartiers de la ville. Seul le centre est secteur sauvegardé.

Une deuxième ceinture de boulevards entoure la ville en reliant les quartiers périphériques, et les deux ceintures de boulevards sont reliées par de grandes avenues, dont les allées du Parc ou l’avenue Victor-Hugo.

La ville de Dijon est l’une des premières en France à avoir fait de son centre-ville un secteur sauvegardé29. La politique décidée se traduit par une réhabilitation et une mise en valeur du centre-ville, avec le développement des voies piétonnes, la protection des immeubles anciens, la restauration des monuments historiques et bâtiments publicsDM 8. »  source https://fr.wikipedia.org/wiki/Dijon

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