CLOS VOUGEOT, HIVER,.
Entre Noël et cette fin d’année 2020, un clos en hiver se recueille en silence… le château déploie dans cette lumière de fin de journée froide et un peu triste, ses murs aux larges voutes, sa silhouettte massive de colosse heureux et amène, se réserve entre son mur d’enceinte et ses vignes dénudées, aux bons sarments taillés. Tout le ciel de cette fin d’année, de décennie et sans doute se raconte au creux de la nuit qui vient, entre ses souvenirs et ses années multiples, ses siècles, revoit sa légende, convoque l’esprit qui accueille. Saint du ciel au soir charmé, la vigne n’est plus vigne et le vin n’est plus cet esprit uniquement issu de la terre, ce divin fait sens et plaisirs, quand, en bouche sa robe vermeille allume déjà le feu qui éclaire et la voix qui sommeille, il est alors question de présences et de chants, de liturgies, de ferveurs, de beautés, de sages ivresses.
Quand la nuit vient, nuit solsticiale, chargée de sa promesse éternelle, nuit de Saint Jean, nuit à l’étoile des amants, sanctuaire de la chair et du vin, nuit de l’Esprit sanctuarisé ici par ces vignes qui assemblent le Ciel à la Terre en une promesse d’excellence, revient ce champ de la terre humide et froide sous la nuit ancestrale. L’enceinte apparait alors comme enclose de l’esprit cistercien qui alors gouvernait le monde, et cet esprit, par certaine nuit d’hiver se perçoit, du fond des solitudes et de ses aubes, comme un espoir immense et infini.
Une date revient Mille Cent Onze, 1111, quatre fois 1, nombre incroyable au carré de la terre et du divin, Saint siège des climats, écrit le site officiel, un art de royauté simple s’est installé au creux de cette mémoire, accueille toujours le pèlerin, le futur communiant, venu découvrir la puissance envoutante des vins de ce clos de Vougeot, là où la Vouge court discrètement, à travers le village, sur le front occidental du clos à l’aire conséquente de ces cinquante hectares, accueille donc ce communiant venu Taster l’ardeur de la chair, la puissance de l’esprit. et la complexité heureuse de ses vins.
Grenat clair, sa robe surprend, mais l’habit ne fait pas le moine et le premier nez déjà envoûte par son élégance fruitée. Liqueur de griotte au poivre, framboise mâtinée de sureau, biscuit beurré nappé de gelée de groseille, tout appelle la gourmandise. La bouche suit le même mouvement, ajoutant quelques épices, la nuance grillée témoin de l’élevage. Les tanins se tissent en toile fine et soyeuse au toucher frais et gracieux. Son caractère amène le rende agréable dès la première gorgée.
La vendange en macération pré-fermentaire avant vinification se fait pour partie en cuves tronconiques en bois. la Cuvaison est de 3 semaines.L’élevage se fait en fûts de chêne dont la proportion de 2/3 de fûts neufs varie selon les millésimes? Ce millésime était de 2012.
https://www.closdevougeot.fr/fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clos-de-vougeot
http://www.degustateurs.pro/article-cote-de-nuits-le-finage-de-chambolle-musigny-121789213.html