Art Work

Art Work propose un travail très spécifique pour un photographe: Élargir le champ de vision, en ouvrant l’espace par une fragmentation et recomposition de celui-ci à travers les multiples morceaux d’un miroir brisé puis recollé (le regard agi par les ruptures du réel …) pouvant y inscrire, selon les occurrences retenues, une narration, une transformation de l’espace, en le répétant, le faisant « bégayer, en proposant une reconstitution du temps, reconstruire un instant T en le partitionant en Neuf fragments, dans la même temporalité,  en le laissant travailler sa propre résolution plastique, parler par lui même, constituer un temps recomposé (l’anamnèse proustienne) afin d’arriver à une forme plus ouverte de regard, telle fut l’ intention « plastique poétique », ici mise en oeuvre, en accord avec certains propos de Max BECKMANN, tirés de son journal.

Le jeu de mot en anglais entre wild et wide offre un interstice interessant entre l ‘élargissement du champ visuel et son apport au « sauvage », son retour à un monde moins clos, plus ouvert, plus en rapport avec le Soi. Ce que la technologie met en place depuis peu, à propos du concept de réalité augmentée, a été mis en chantier précédemment par mes Méta-Images en Fragmentations. Ce travail paie ainsi aussi son tribut au Romantisme de Baudelaire et à ses expériences issues des drogues douces, entre le Vin et le Haschich, entre toute l’expérience de la  Beat Generation et les portes de la perception initiées par Huxley, pour magnifier l’oeil intérieur et ses relations avec l’Art.

Il est donc question des rapports que ma photographie entretient avec la réalité et son image, le passage du volume au plan, ce qui fait sens, ce qui sinue et ce qui finalement s’active par la composition achevée, ce qui vient à être (par être) dans l’oeil. Eyes Wide/Wild Open, correspond à la mutation du monde et de ses réalités, vues de ce côté ci, témoignage que la photographie est multiple et multi-disciplinaire. D’un point de vue contemporain, les avancées issues du Cubisme et des mouvements artistiques (toutes disciplines confondues) depuis la fin du XIX siècle jusqu’aux années 80/90 ( de Cézanne aux Nouveaux Réalistes, du Romantisme au Nouveau Roman ) ont inséminé ce travail. Il s’agissait dès l’aube des années 2000 de chercher à construire ou à traduire de nouvelles perspectives enchanteresses. Ce fut du moins l’intention originale des fondements de ces méta-images, chercher une nouvelle harmonie à travers des constructions qui transgressent les notions de plan, soumises à la perspective et au fameux instant décisif, quitte à innover et à fonder certaines expériences d’ordre grammaticale comprenant les experiments, expérimentations donnant des rythmes différents à l’image, un temps reconstitué, une possibilité de narration, des raccords de perspectives dans le même plan, des déploiements d’espaces, ce que Jean Claude Lemagny avait saisi en Arles, en parlant de Sculpture de l’image.

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«Certains de mes actes se frayent une voie dans ma nature comme le train parcourt la campagne,
suivant la même involonté, avec le même art qui fuit.»

René CHAR in Fureur et mystère – LES FEUILLETS D’HYPNOS

TIME OUT : FRAGMENTATIONS MÉTA-IMAGES

Mes Fragmentations et Méta-Images devraient se nommer l’expérience de la Fragmentation et de la recomposition d’un plan photographique à partir d’une réalité en trois dimensions, grand paysage, portraits, espaces intérieurs, nus, scènes de la vie, etc.. et donc par le jeu de l’association de nombreuses photographies pour réaliser une recomposition de l’unité, Méta-Images, étant au delà, de ce qu’entreprend une photographie classique unitaire. donc un au delà de la photographie, un métalangage. point de vue plasticien et grammairien.

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META-IMAGES : ORIGINES

Meta-ima / origines rend compte d’un premier mouvement créatif, au sortir de l’exposition d’Hockney à Pompidou en 1999, et au choc visuel ressenti devant le Grand canyon, puis devant ses compositions sur Polaroids SX 70. C’est ainsi que sont nées ces premières Fragmentations proposant une écriture précise, au SX 70, construction de la composition en Voyant, en pouvant changer chaque pola, au fil du montage.

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ÉROTIQUES

LES LARMES D’EROS.

« Le sens de l’érotisme échappe à quiconque n’en voit pas le sens religieux. Réciproquement, le sens des religions échappe à quiconque néglige le lien qu’il présente avec l’érotisme. » Georges Bataille.

ÉROTIQUES, images détournées, collections, montages, autant d’opérations pour approcher L’Éros à travers ses représentations.

Les références à la littérature, au cinéma surréalistes, aux écrits de Georges Bataille, à l’évocation du Mythe, forment le groupe des accumulations, des collections où d’autres supports, images TV, Films, livres, un jeu de cartes original, interviennent également.

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ALCHIMIQUES

Ces compositions ont été crées à partir de manipulations d’une même image, multipliée, inversée, fusionnée, dont certaines parties ont été gommées puis réinventées, processus au terme duquel surgit l’image finale dans un surcroit de sens. Une vision à travers le miroir s’en dégage, fruit du travail de manipulation, de multiplication, d’inversion, de fusion, autant d’opérations mathématiques sur-prenant le regard dans l’image formée.

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CARRES MAGIQUES

Dans une période antécédente, la production des Carrés Magiques a eu pour vocation de s’approprier l’esprit du montage interactif en jouant sur l’assemblage de 25 à 100 éléments , sur des sujets issus de son environnement culturel, expérience visuelle basée sur la double image ; les sujets sont les autographes des poètes français, un jeu de cartes à jouer original présentant l’histoire de Casanova, la représentation érotique à travers les âges – dessins, gravures, peintures - (Erotica Universalis), ou filmique par le biais du film de Valérian Borowczyk La bête , Sade ou le divin marquis ou quelques nus traités à la façon des peintres dans le secret de l’atelier.

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MODE, ENSEMBLES ET DOUBLE IMAGE

Cette galerie présente une application du travail de décomposition et de recomposition vu dans méta-images. Elle s’empare d’un défilé pour marquer l’événement dans la totalité de ses éléments: Présentation de la collection et backstages.

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« C’est la force de l'âme qui oblige
l'esprit et les sens à de perpétuelles contorsions afin d’amplifier la vision de l'espace.»

MAX BECKMAN

Art Work, formellement défini se rapporte à une sémiologie du Voir

Je considère que la photographie est une écriture et qu’elle porte en elle une grammaire, une syntaxe, une structure pensée… au delà d’un sens largement sollicité dans l’espace social, pour ne pas dire envahi, recouvert, anémié dans nombre de dérives Inflationnistes. Le plus n’est pas toujours signe du meilleur ou du mieux.

Plus politiquement, Art Work relance la problématique de l’aveuglement et de la cécité. Deux forces s’affrontent alors, la volonté et l’urgence d’une volonté du Voir ou de l’apercevoir contre la réification sociale et une volonté de clore, d’enclore le regard, de fermer l’oeil ouvert en chaque vrai photographe, oeuvrant honnêtement, en conscience, non par fascination. Il y aurait beaucoup à dire sur le faux semblant agi par les réseaux sociaux et l’appauvrissement général de la photographie en général. Beaucoup de « jeunes » photographes naissent dans l’illusion de faux concepts, en produisant des parangons d’images, soit par simplification extrême et raccourcis ineptes, soit par intoxications intellectuelles et formatages d’écoles. Se programme, alors, un combat afin de faire sourdre l’attitude poétique de l’éveil dans la figure du VOYANT. . Une traversée de l’äme et de la Psyché autant que celle de l’ histoire de l’Art, philosophie, Littérature, Théâtre, autant que Peinture et Photographie…

Être soi c’est se tenir dans ce regard, éveillé au monde et à ses codes. Vaste programme dont Art Work se veut un témoignage particulier.

expolecorbu Art Work

Exposition Le Corbusier au Centre Pompidou ©Pascal THERME