
VIASILVA RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES
A lire le texte de présentation du projet dans son ensemble, une première intention se dégage , il est de fait question d’Harmonies, d’intégrations, à partir de la continuité d’un rêve ancestral symbolisé par la ViaSilva et la présence de la forêt, d’une harmonie retrouvée entre un habitat moderne, éco-responsable et les hommes, dans un respect et une habitabilité tactile, spatiale, architecturée à taille humaine, pacifiante, socialisante, voire heureuse. C’est le projet final.
1/ Point de Départ
Richard Volante a bien situé poétiquement ce que la perception devait à la pré-éminence du passé, dans une série de photographies qui rendent à cette antécédence, cette ViaSilva tout un imaginaire, toute une présence. Regards de terre mouillée, fouillée, matière organique vivante, matricielle, recueillant toutes traces, se tournant ensuite vers le ciel, vaste songe névralgique, évoquant l’histoire d’un présent. Un voyage issu d’une archéologie improvisée s’éprend ensuite d’une Nature orphique, jalouse de ses secrets, demandant au promeneur solitaire le don de sa présence, la possibilité du Mystère, afin de faire photographie du lien quasi originel, social entre les hommes et leur identité.

Paysage du Sud de la France, Alpes de Haute Provence, Verdon, champ d’Oliviers, fragmentations-fusions, ©PascalTHERME_2011
2/ Volonté d’unir, une perspective holistique pour la création.*
Faire en quelque sorte le portrait d’un tout à travers ses parties et tenter d’en dégager visuellement l’essence.
Le projet artistique doit privilégier une réalisation basée sur cette intégration des différents paysages et territoires agrestes, forêt, rivière, champs, et quartiers éco—responsables, photographier des chemins, des lignes. Il sera question en 2019 des structures ferrées et routières reliant à la grande ville, métro, voies ferrées, voies routières multiples comme boulevards, rues, promenades et chemins d’accès aux parties naturelles, dans leurs tracés. Ce sont les lignes directrices d’un plan qui sculptent le chantier.

exposition LeCorbusier, Centre Pompidou, Série des Musées et expositions-©PascalTherme2015
Définition intentionnelle du projet.
De fait, à sa suite, il est-question de développer un panorama séquencé des lieux en plein essor, point de départ, pour le dynamiser vers une forme plus précise, plus actuelle qui réponde à un état des lieux, au temps de la résidence. Les forces au travail, bulldozer, engins de levage, cohorte de terrassiers, tuyaux, matériaux, etc… sont en eux mêmes dignes du plus grand intérêt, une physique y réside et fait sens, donc images.
Il est possible d’en situer l’énergie et de « fixer » l’état avancé des travaux par une sorte de travelling latéral, balayant celui-ci, de son point de départ, la forêt, les champs, l’habitat vernaculaire à son terme actuel, dans une sorte de butée du regard et d’horizontalité du point de vue, quitte à créer un plan où le montage de différentes parties du chantier peut évoquer tout cela en même temps. Mes fragmentations sont en effet un support naturel à ce travail d’exposition unitaire des différents états des lieux…. quitte à faire intervenir une diachronie dans le montage final, en juxtaposant telle partie à telle autre, dans une continuité raccord, comme un voyage à travers les différentes temporalités du paysage.
Un rêve fait articulations c’est à dire Arts
LES MÉTA-IMAGES EN FRAGMENTATIONS, PHOTOGRAPHIES ET LIGNES.
La cité de demain est censée s’intégrer aux paysages, ne rien renier de ses archéologiques.

fragmentations-méta-images-Intérieur parisien, portrait de F.H. à son appartement, ©PascalTHERME
Dans ce projet d’un tout représenté entre les différentes parties qui le constituent, un dynamisme est à l’honneur, permettant une lecture immédiate des évolutions; tout un dynamisme de bâtisseurs se trouve évoquer.
Modalité: une poétique du Réel.
Suivre cette piste aux heures marquantes du jour, photographier tout ce qui intègre cette énergie, relier les passages aux structures naissantes des voies de communications, métro, routes, fondations, béances, sillons, lignes, infra-structures des immeubles, chemins, est une occurence nécessaire.
Et si * « l’anthropologie moderne considère les divers aspects de la vie sociale comme formant un ensemble solidaire, dont les diverses parties ne peuvent se comprendre que par le tout, qui leur donne leur signification, ce qui fait qu’à « l’approche » analytique de l’acculturation elle substitue « l’approche holistique » … il faut alors penser à une construction d’ensembles, organisée selon une ou plusieurs occurences afin de formaliser une » Fresque Photographique » mettant en miroir les transformations d’un territoire s’acheminant, de jour en jour vers une sorte de résolution heureuse.
N’y a-t-il pas là, une métaphore de nos propres forces psychiques et de l’heureuse conclusion de certains travaux à certaines étapes conclusives?
Pascal THERME

« Les rencontres photographiques ViaSilva »-PALMES- KEY WEST©PascalTherme
https://www.viasilva.fr/
Reportage Photo Paris : Architecture
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