MARINE LANIER, ALCHIMIA, PRIX RUINART 2025.

Marine Lanier, prix RUINART 2025, avec Alchimia, images rélisées lors de sa résidence champenoise, un vocabulaire visuel issu d’une poétique essentielle, voire essentialiste du vivant.

Dans la section Emergence, la maison de champagne prestigieuse, partenaire de Paris Photo, pour sa septième édition, a choisi d’honorer cette année la photographe française Marine Lanier de son prix. Ce prix distingue chaque année un(e) photographe sélectionné(e) au sein de la section Emergence de Paris Photo, au Grand Palais.

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Marine Lanier, Alchimia, Prix Ruinart 2025.

 

Cette série de photographies constitue un vocabulaire visuel issu des différentes strates qui ont géologiquement formé le territoire champenois, où Marine était en résidence. Elle s’est intéressée aux différents signes, qui fondent chez elle une forme de dialogue essentiel avec ce qui est issu des différentes catégories de notre habitat, la terre et ses couches alluviales, dont proviennent les coquillages, l’eau, le végétal et certaines plantes, herbes à l’organicité douce, la pierre d’où émerge un escalier jaune, creusé, antique, mystérieux,  l’aigle royal en plein vol, qu’on suppose plus égyptien, les abeilles aux bourdonnements de cire, les cercles concentriques de l’eau, afin qu’on pense à ces images méditatives héritées de notre imaginaire, l’homme, sous deux âges, jeune, regard intérieur tourné en lui même, puis, presque patriarche au fond de l’âge, barbe blanche fournie, comme si apparaissait un patriarche, ou mieux, celle, impérissable de Claude Monet; enfin la Lune, en sa face de pomme tachée est une allégorie…

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Marine Lanier, Alchimia, Prix Ruinart 2025.

Tout cela s’assemble, dans une économie redoutable, peu d’images. de fait, mais quelles images, sous le nom d’Alchimia, nom latin, sans doute pour évoquer ce qui se noue et s’élit dans un langage analogique, fait d’équivalences et de résonnaces magnétiques pour conjurer déjà la mélancolie nervalienne intrinsèque,  servir la puissance du cosmos, sans doute consacrer la recherche de cette intensité heureuse dans l’abandon des faux-semblants… Marine Lanier a choisi de se tenir loin des sollicitations extravagantes, pour tenir la forge de ce bonheur simple de la simplicité recherchée et trouvée, en sa dimension intérieure, là, où tout luit et respire de cette vie de l’esprit, organique, qui, en jachère, a besoin que l’on s’y consacre, pour qu’au terme d’une certaine ascèse, apparaissent enfin les signes d’une apocalypse personnelle et d’un dialogue aimant avec la Nature, tout le Vivant, dans l’Harmonie, dans l’assomption de cette joie poétique.

 

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