IRÈNE JONAS À HOULGATE.
Le festival Les Femmes s’exposent vient d’inaugurer sa 4ème édition à Houlgate. Notre critique, Pascal Therme, s’est rendu dans la petite cité balnéaire du Calvados qui accueille chaque année depuis 2018 une manifestation qui met à l’honneur le travail des femmes photographes. C’est Béatrice Tupin qui porte ce projet visant à augmenter la visibilité des femmes dans le secteur photographique. Après deux éditions sous le signe de la crise sanitaire, cette année, c’est la photographe et invitée d’honneur de l’événement, Irène Jonas qui ouvre le bal.
Irène Jonas « Quand je regarde en arrière, je vois des soutiens, des accompagnements et des liens amicaux qui ont étayé une volonté de toujours continuer. Mais je vois également une guirlande de doutes, d’empêchements, de portes fermées, d’absence de confiance, de manque de temps, de lassitude… Je n’aurais pas été aussi longtemps encombrée par moi-même, et par les autres, si plus d’égalité entre les femmes et les hommes avait existé dans la société. »
L’ exposition « l’épaisseur du temps » est présentée en extérieur, sur la plage, le long de la promenade Roland Garros. Irène y présente un travail réalisé en pleine crise sanitaire ponctuée par les nombreux confinements imposés sur l’ensemble du territoire. La photographe vit entre Paris et la Bretagne et cette période a été l’occasion de s’éloigner de la capitale pour se réfugier dans la quiétude bretonne, dans un petit village de bord de mer. « Jusque là, je n’avais pas encore fait de photo, et un matin je me suis réveillée et il y avait une brume de mer qui avait recouvert tout le village, et j’ai eu envie d’immortaliser cet instant qui traduisait parfaitement l’ambiance et la manière dont je me sentais – dans le brouillard« . Cette brume est restée quelques jours, l’occasion pour Irène de photographier ce paysage enveloppé. L’été arrivant, le brouillard dissipé a laissé place à une ambiance étrange et dérangeante, entre méfiance et attention. Elle a donc continué de photographier avec la même écriture. Des tirages en noir et blanc qu’Irène Jonas retravaille à la peinture à l’huile à la fin de la saison estivale. « Je ne peint pas mes photographies tout de suite après les avoir réalisées. J’ai besoin de me dégager des couleurs que j’ai vues au moment de la prise de vue, pour mettre mes propres couleur dessus. J’ai besoin de les laisser reposer un moment. Pour chacune de mes séries je définis une palette de couleurs avec deux ou trois couleurs de base« . Bien que ses originaux soient de petits formats, l’exposition présente ses œuvres en grand format et viennent contraster les paysages avec ceux des bords de mer d’Houlgate. Avec « L’épaisseur du temps » Irène nous raconte des histoires et nous emmène dans un conte entre photographie et peinture
INFORMATIONS PRATIQUES
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