7 Mai 2012, le mot de la fin, et si..l’espoir…
sur Peace & Love et l’élection de François Hollande.
7 Mai 2012, le mot de la fin, sur Peace & Love et l’élection de François Hollande, pour ceux qui se réclament de cette Beat Generation et des transformations sociétales issues de 68 entre autres dans leur continuité jusqu’au Mitterrandisme, la gauche, terre d’accueil, refuge intellectuel des contre-cultures, symbolise une forme d’espoir, d’apaisement, d’ouverture. Avec Sarkozy, un venin noir s’est répandu sur la société française, société de fiel et d’amertume, où tensions, provocations, destruction des libertés, etc…sont devenues poisons de l’âme et de l’esprit. L’élection d’Hollande porte l’espoir des réconciliations heureuses, de l’apaisement des tensions, de la respiration, de la fin du cauchemar.
MANIFESTE POUR UN TEMPS SINGULIER ET PRÉSENT.
Contre ceux qui ont travesti la société depuis 30 ans, détricoté le tissu social et républicain, affaibli tous les mécanismes de solidarité, contre les financiers et le pouvoir mortifère et morbide de l’argent, se lève une promesse inversée et honnête en principe, de principe….faire fondre la fracture sociale, pacifier les conflits, changer la vie…
Sont-ils si propres ces politiciens d’une certaine droite qui mentent honteusement, organisent la fraude fiscale, apparaissent en Pieds Nickelés, brigands de grands chemins, filous, menteurs, hâbleurs, avec morgue et mépris, annihilant Justice et Vérité…( transfert de 8% du PNB aux plus riches…pendant cette période, explosion de la dette …??? creusée par les derniers gouvernements…) J’ai écouté France Inter ce jeudi après-midi quand les milliards d’euros échappent au fisc et privent le trésor public des moyens financiers dont d’autres auraient bien besoin, et où j’ apprends que les banques suisses en lien avec les banques françaises, dans l’illégalité la plus totale, organisent l’évasion des capitaux soumis à l’impôt. C’est contre l’injustice et pour retrouver un certain équilibre que FH est arrivé au pouvoir, hors de l’immonde. N’en déplaise aux thuriféraires d’une droite faussement républicaine et quasi mafieuse qui a corrompu l’essence même de la République, la RES PUBLICA, la chose Publique, notre corpus à tous…
Peace &Love, Justice et Vérité, sont les deux lampes fondamentales de la conscience collective nous permettant d’ éclairer les ténèbres où certains voudraient nous enfermer.
L’économie est aveugle, c’est aux hommes justes dans leurs projets et plus justes dans leurs analyses de conduire la société aux points de résolution de celle-ci pour que tous puissent vivre dans la dignité et le respect… et non pas être les objets d’un système aveugle dépassé lui-même par ses contradictions, ses scandales, ses affaires en tout genre, donc à l’opposé de tous et de chacun.
Ce n’est pas notre crise mais la crise d’un système dont la particularité est de se penser éternel et bien fondé, non pas relativement mais absolument absolutiste, promoteur de la pensée unique (tiens donc…) dictature ralliant par le politiquement correct une forme majeure de censure, afin que toute critique, toute parole « déviante » du discours officiel soit muselée, certains le crie à tue tête… il y a donc urgence à S’INDIGNER et à refuser ces lobotomies programmées. Rien n’empêchera les poêtes, les musiciens de la Beat Generation, de Kerouac à Ginsberg, de Morisson à Davis, de Cohen à Gil Scott Heron, de féconder le temps et de s’égrainer en nous comme ces penseurs Foucault, Barthes, Debord, Deleuze, Blanchot et bien d’autres…
L’incandescence liée au Flower Power a refait le Monde des arts, de la musique POP ROCK (lié au cri – Janis Joplin, Hendrix, Dylan…et à l’insoumission aux valeurs réactionnaires alors partout en vigueur (l’équilibre de la terreur était à ce moment la grande schizophrénie du monde) au Pop Art, du cinéma (la nouvelle vague) au roman (le nouveau roman) l a transformé le rapport au réel hérité du Vieux Monde grâce à une sortie du conformisme et à l’irruption des questions essentielles liées à l’être et au social, afin de poser la question centrale à l’époque de la Liberté de soi et des champs qui gravitaient alors tout autour. Peace & Love fut d’abord un mouvement formidable d’émancipation et de libération de tous les conformismes qui étouffaient toute vie. Notre route alors est devenue chemins d’Aventures…
Rupture de l’Histoire rattrapée plus tard par tous les conformismes et les fausses valeurs qui se sont durablement établies sur le monde. Encore aujourd’hui le discours dominant est toujours « tais toi et obéis, surtout ne t’insurges pas contre ta condition d’esclave moderne, avec ta carte bleue et internet tu dois pouvoir être libre, » Serait-ce vrai ou pourrait-il que ça le soit, le fût ? Si en toi ne sont pas nées les forces positives qui peuvent te rendre libre, alors ne dis rien, l’éphémère et le transitoire sont un matériau incandescent, tu pourrais mettre le feu et te blesser, ou brûler,… fais gaffe, le pistolet que tu tiens est bien chargé, alors dirige le vers le téléviseur et tire, tire encore comme certains de tes frères en cinéma le firent avant toi Godard, Ferreri, Truffaut et tous les autres Cassavettes, Polanski, Bergmann, Antonioni, Wenders, Pasolini, Resnay, Bresson, Rouch, Varda, Kurosawa, Misoguchi, … Comme les dadaïstes au Cabaret Voltaire, l anti-héros d’un Chien Andalou, l’ hystérie érotique de Bataille ou mieux Baudelaire et ses Fleurs du mal ou l’incroyable Orphisme de Goethe, d’ Hoffmann. Va vers ton meilleur puiser en toi les larmes d’Éros et fais toi un manteau des paroles qui boivent au soir la beauté de la nuit bercée d’étoiles dans le grand souffle de la Connaissance, comme la peau de Némée qui protégea Heraclès des morsures de Cerbère. Là tu fais œuvre…..
Cela veut dire que tu as traversé le miroir et que tu parles.
Tu n’as plus la même énergie. Tu es devenu plus libre et tu vois que c’est avec plus d’acuité que se dessinent les contours de ta propre liberté comme un soleil heureux et enthousiaste, ce qui t’amène directement aux berges du Tibre et aux dieux lares, tu fêtes en ta demeure l’hospitalité qui te conduit à accueillir le frère de passage et à lui donner le pain du jour car c’est un autre toi-même et non l’étranger qui, sur le chemin est écarté des villes et pourchassé. Ce jour là est un bon jour et tu salues l’astre du jour dans sa course, les étoiles aux cieux ont la douceur de l’accompli. Tu peux fermer tes poings et donner le baiser que salue le cœur épanoui. Dans Little Big Man, le grand-père primordial, prononce cette formule « c’est un bon jour pour mourir », ce qui laisse à penser que tu dois vivre plus haut, plus fort, plus en toi et devenir ce que tu es, en toute lucidité entre aube et crépuscule.
Va où le vent souffle sans t’interdire à toi-même l’essence de l’Homme par son humanité assumée dès qu’aperçue et entreprise et fais route vers les soleils d’éternité sous le chant de l’étoile, alors que les nymphes soufflent au soir la promesse de demain et qu’elles t’enivrent du vin de la jeunesse éternelle. Tu as touché le rayon de l’heure et le temps t’appartient, vaste voile plus riche que l’or dont sont friands les papes de tous bords, en grande honte et large déraison. A toi le coeur du monde seul parle et tu es enchanté des noblesses profondes qui ruissellent de cette jouvence peuplée des mille yeux du paon.
Là, tu as dépassé le seuil de ce monde et tu ris de ce que tu aperçois alors, de cette force limpide et blonde que les hommes au soir fauve appellent la mort et qui n’est autre que par un jeu de miroir encore toi en ta couche nuptiale au centre de toi même, dans le fondement de l’ Un, opération céleste qu’un astre royal autrefois t’ a conté.
Par ce conte, tu entends le murmure des sources et le chant des oiseaux, celui de la huppe tout particulièrement dont les trilles te portent aux confins du monde, en toute intelligence, en toute clarté, en toute raison, en toute Humanité. Là, sous l’arc du ciel, dans les couleurs du Quattrocento, face au corbeau des présages en-lunés, devant l’aigle-lion et la colombe, est la Paix et l’Amour, le lent mouvement rapide du temps intérieur…
Paix et Amour est un autre Peace & Love, l’enfance de la contre culture américaine te vient de ces clochards célestes, refusant le processus marchand, beatniks, indiens courant sages à leurs apothéoses, fumant la fleur vénéneuse du songe évanoui et persistant, puissance des expériences venues des Romantiques et portant la vie au pli du rêve, dans l’arbre du roman, la fleur du poème, la lame acérée du théâtre, la veille étoilée du cinéma, l’oeil de la philosophie, l’enchantement de la photographie. Par ces miroirs, luisent les pas du chemin parcouru, les aurores des nuits où le songe de soi se défait et se retourne en soi même.
Au bout de son doigt pointent les soleils, tous les soleils… et les figures défilent sur tant d’ombres embrasées, sur toute de face de vivants.
Après la brûlure du vent, le baiser frais de l aube, tout est Renaissance.
Le Phénix est un oiseau magique tapi en toi, il te suffit de marcher dans ta nuit et de laisser l’étoile te guider. Tu commenceras tes voyages et dès lors tu traverseras les amas de toiles faits de raison et tes sens te diront ce que tu as découvert en toi, le chemin que tu portes et qui est toi et seulement toi.
A ce moment tu ne t’appartiens plus, tu es le rêve de toi fait chair, toujours nu et un.
Ton but est atteint, tu as grandi en toi la réception des forces qui te meuvent et les as portées vers l’eau jovienne de l’Orient où la pierre noire ricoche sur l’onde et dit de toi le rêve de tes naissances. Le désert chante aux portes du désert.
Tu ploies le rayon et le cercle s’étire , de haute tour en haute tour, jusqu’à sa périphérie dans le silence et le chant mêlés…….. comme un sang rouge et vif sur de l’ardoise où une plume aigüe trace les formules magiques, son primordial, pour qu’en songe le corps de l’aimée te revienne plus nu, dans sa vérité et que Vénus du plus haut de toi pense l’amour aux pierres de roses.
Quand l’aurore point et que s’efface le souvenir, la nuit est entrée en toi, entière et nue… breuvage des Lords en chemise, présence totale et insondable, océan, nuit entière et toute bue à ta lèvre par le songe, la nuit, toute la nuit, rien que la nuit et la percée du songe.
Qu’aurais-tu besoin à ce moment de ces aubes de métal quand la pluie et les soleils t’obéissent, que les vents sont à tes lèvres le chant de l’espoir et que tu vogues en toi même comme tu le veux, libre, en un rire manifeste et joyeux, ivre de la force de tes jours anciens et des promesses porteuses d’éternité… tu es l’air au souffle prodigue, le feu de l’enthousiasme et de l’amour, la terre blonde ployée en ses blés, la mer vineuse et noble, l’austral soleil qui séjourna à Delphes et te fit chant devant les étoiles, tu es, à ce moment, l’éternité, la mer allée avec le soleil…
Tu es devenu la LIBERTÉ même.
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