IRÈNE JONAS DORMIR DIT-ELLE EST UN LIVRE PARU CHEZ BIZALION ÉDITEUR.

©IRÈNE JONAS, DORMIR DIT-ELLE.
ÉCRIRE ET PERCEVOIR…
Il est des photographies entêtantes pénétrantes qui voyagent en nous, se logent en nous, formulant une sorte de rencontre amoureuse pour rester inscrite, aux plis de l’être, dans l’étant, et qui sortent du lit, de cette infra-lecture du temps, circulent, disparaissent, renouent dans leur théâtralité avec l’existence, le rêve, le réel, jouent de nous, territoires autonomes et vivants, sollicitant attention et sensibilité, dans un retour de la mémoire, de l’histoire personnelle, individuelle ou collective.
DORMIR DIT-ELLE.
Eaux sensibles, ivres et sages, ponts tournés vers le ciel, paroles invisibles, contenus manifestes et latents, toute un pays prend place à travers un geste su ou contraire, affirmé ou ébauché, prescrit puis libre de lui même. Toujours, une volonté ou une involonté se joue aux ombres grises, aux couleurs fortes, par l’investissement d’un bout de terre projeté en plein ciel, intimité charbonneuse des étoiles, procès du temps dans ses secondes égrainées sur le mur, profondeurs lactées de l’instant, l’ombre se creuse entre son repli et son gain, rectangle, installation appelant dialogues et re-connaissances, voire résurrections…

©IRÈNE JONAS, DORMIR DIT-ELLE.
L’élan métaphysique est une course impavide et légère, radiale, surprenante, le baiser de la nuit en son écrin et le chant stellaire, maitre mot des soleils au solstice de leurs gloires, paniers enrubannés d’air, levant des pains qui respirent et des alcools qui enivrent…l’ombre est un suaire à la nostalgie coupable, coupante qui secrète ces apparitions da l’autre côté du miroir, dans la nuit lourde et secrète, attentive à sa fuite et complice des apparitions qui en peuplent l’ombre, devenue, en ces instants un linceul ou un suaire.
Une sorte de rêverie noire prend le pas sur le lieu où ment le songe d’une nuit d’été, emportée par le temps, funèbre, funéraire, déformée par ces yeux qui scutent l’impasse où se sont réfugiées les ombres, où se concentre le cercle noir de la nuit, opù s’épouvant une âme glacée, prise dans la tempête de cette noirceur glacée, comme une sorte de film qui se déroule à l’insu des soleils d’or ou de l’aube aux doigts de rose, quand l’enfance ets encore ce cercle qui , habité par son rayon, cherche à d’extraire de son orbe, à respirer d’un souffle plus léger, voire à crier sa démesure en silence. Ces photographies sont sans doute une sorte d’excavation habile, de contre-récit cherchant à éteindre l’émission d’un poison lent, d’une voix qui apaiserait après tout ce temps le bonheur de l’enfant…
Ce sommeil, réclamé par Irène est une paix attendue et fêtée, la relégation des fantômes aux lieus de leur surgissement, comme si une formule magique avait eu, au fond, ce pouvoir d’effacer l’ombre noire et de la peupler des voix du jour, ou serait citer un fragment du roman noir qui ne s’écriera plus, mais se criera dans le silence pour s’éteindre à jamais…dans un souffle libérateur, là où nait à nouveau l’espoir de la vie en paix.
Irène est une paix en soi par son nom.
INFORMATIONS PRATIQUES Dormir dit-elle d’Irène Jonas Arnaud Bizalion éditeur Novembre 2018ISBN 978-2-36980-163-4 18€
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