Lors de l’ouverture de la neuvième édition du Festival parisien Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne, notre critique Pascal Therme a interrogé la jeune photographe Marine Lanier. Elle nous présente et commente la série exposée au CENTQUATRE intitulée « Le soleil des loups ».

« J’ai suivi ces deux enfants devenus adolescents, durant trois années, sur un plateau ardéchois qui a la particularité d’être un relief inversé. J’ai croisé cette géologie et ce paysage de la métamorphose à l’évolution de ces deux adolescents. Dans cette série il y a en effet cette idée de transformation pour aller de la mort vers une renaissance« .

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Le vertige, série Le soleil des loups © Marine Lanier

Durant trois ans, Marine Lanier a suivi le parcours de deux enfants devenus adolescents. Sur l’immensité d’un plateau basaltique, dans des bois qui paraissent sans limite et intemporels comme une forêt primaire, leurs jeux se déploient. Le particularisme inouï de ce paysage tient à son histoire géologique : c’est un relief inversé, littéralement « un monde à l’envers ». Les couches anciennes de l’écorce terrestre ont affleuré à la surface, tandis que de plus récentes ont été enfouies au pied du plateau par l’activité du volcan. Cette métamorphose de la roche et de la terre trouve un reflet vivant dans la croissance et l’émancipation des adolescents : une révolution intérieure dont le paysage est le réceptacle. En recourant au symbolisme le plus essentiel – le soleil, l’eau, le feu, l’arbre ou le chasseur – les images mettent en scène ces éléments comme les dénominateurs communs de l’humanité.

Texte de – Xavier Julien, Directeur de l’Espace d’art plastique de Vénissieux

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Le vertige, série Le soleil des loups © Marine Lanier

Née à Valence en 1981, Marine Lanier vit et travaille à Crest. Diplômée de l’ENSP d’Arles en 2007. Elle est lauréate de la commande FLUX du CNAP, du Prix Unveil’d (Londres), du Prix Photographie Maison Blanche 2013 du Prix Arca Swiss 2007. Elle est représentée par la galerie Jörg Brockmann (Genève). Son univers se situe à la lisière du familier et de l’exotisme, du prosaïque et de l’étrange.
http://www.marinelanier.com

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