Germaine Chaumel, Hommage.

L’œuve photographique est présentée par Pilar Martinez Chaumel.

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Germaine Chaumel, chronique des années de la France occupée

À l’occasion de la 4ème édition du festival Les Femmes s’exposent à Houlgate, la programmation propose l’exposition « La France occupée » avec les photographies de Germaine Chaumel, décédée il y a presque 40 ans, c’est sa petite fille, Pilar Martinez Chaumel, qui présente, au micro de notre critique Pascal Therme, cette vie sous l’occupation documentée et immortalisée par celle qui deviendra ainsi photographe de guerre.

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Germaine Chaumel, chronique des années de la France occupée

« Elle faisait ce qu’elle voulait, sans polémiquer. Elle menait sa barque comme
elle l’entendait, ce qui à son époque n’était pas simple pour une femme. » –
Pilar Martinez Chaumel, la petite-fille de Germaine Chaumel.

Germaine Chaumel devient avec la Seconde Guerre mondiale une « photographe de la guerre ». Elle en montre les répercussions et les drames, sans voyeurisme, dès le 3 septembre 1939, date de la déclaration des hostilités entre la France et l’Allemagne : le baiser fougueux d’un réserviste sur le départ, les tranchées creusées par la défense passive, des soldats au repos, les réfugiés par milliers…
Après l’Armistice, elle se plie, avec recul, à l’exercice ingrat de photographier le régime de Vichy et sa propagande : les défilés d’anciens combattants, le culte de la personnalité du maréchal Pétain entretenu dans les écoles, etc. Mais elle s’attache avant tout à documenter le quotidien des Français : les privations des années noires ; les files d’attente interminables ; les familles dispersées, les enfants perdus. A Toulouse toujours, Germaine suit les mères réfugiées qui déposent des messages sur la façade de l’hôtel de ville, place du Capitole. Elle accueille une famille juive d’Anvers, les Nahum, qu’elle cache chez elle jusqu’en 1942.
Toutes ses images ne suffisent pas à la faire vivre, elle et ses deux enfants, Charles ayant été fait prisonnier en mai 1940. Elle poursuit parallèlement son travail de portraitiste dans son appartement-studio. Sous l’Occupation, il y a un grand besoin de photos d’identité pour refaire ses papiers. Parmi ses clients, des collaborateurs notoires comme de grands patriotes. Ces heures sombres s’achèvent à la Libération : elle fixe sur la pellicule la foule venue acclamer les nouvelles autorités issues de la Résistance, puis la visite officielle du Général de Gaulle. Elle continue à travailler pour des journaux de la Libération en 1944-45.

INFORMATIONS PRATIQUES
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